donner
J'ai envie, ce matin, de vous raconter une "anecdote"
Je suis certaine que ce dont je vais vous parler vous est déjà arrivée, au moins une fois.
Comme tout le monde, je faisais mes courses avec une liste bien précise afin de gérer un budget pas du tout "élastique"!
Lorsque j'arrive à la voiture avec mon caddie (avec un jeton et non une pièce), je suis abordée par , ce que l'on appelle dans nos sociétés modernes un SDF, en vérité: un HOMME!
Comme chaque fois que cela m'arrive, je me trouve devant un dilemme : dois-je lui donner quelque chose? et s'il va le dépenser dans ces "trucs" qui le détruisent, je vais participer à sa destruction! En même temps, il m'est déjà arrivé tant de fois, d'acheter de la nourriture non périssable pour "ses semblables" et , au pire:de me faire rembarrer, au mieux: de voir mes achats jetés!
Un petit point de précision avant de poursuivre: je n'ai nullement, je vous rassure, penser "ses semblables", mais en écrivant je prends conscience que quoi que j'ai pu penser, c'est ce que cela traduit: l'orgueil sous forme de pitié, de condescendance, de tristesse....... l'orgueil se traduit par tant de "bons sentiments" et tant de "beaux mots"!!!!
Pendant que je tergiversais, une décision en même temps que des paroles: "attends-moi, je vais t'acheter à manger";
MA décision? je ne crois pas; j'avais déjà commencé à réfléchir, notamment au fait que j'aurai déjà du mal à boucler mon mois, alors ...!!!
Lorsque je suis retournée les bras chargés: fruits, biscuits, fromages......bref: tout ce qu'il faut pour quelques repas non périssables avec un semblant d'équilibre, je trouve l'Homme (un jeune homme par rapport à moi) qui s'extasie devant mes courses (ce qui me gène énormément!) et qui me montre, tout content, ce que lui a donné une dame: des prospectus parlant de Dieu!
Là, je dis: "Seigneur, j'espère que c'était bien ta volonté!"
En sortant du parking, je vois l'homme qui marche en dansant presque (vous savez: la démarche que l'on a quand on est "transporté" par la joie!) et qui MANGE en jetant des regards dans son paquet qu'il serre contre son coeur (je lui avais donné un grand cabas avec anses!)
C'EST MON COEUR QUI S'EST GONFLE A ECLATER! et mes larmes se sont mises , aussi, à couler!
Un frère, à l'église, disait: quand je vous donne: je suis content, mais quand vous acceptez ce que je vous donne: je suis heureux.
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